Barayagwiza: Rwandan Politician Dies in Prison
Barayagwiza: Rwandan Politician Dies in Prison
Jean Bosco Barayagwiza: The Epitome of Injustice in Rwanda
Jean Bosco Barayagwiza, one of the most prominent Rwandan Hutu politicians imprisoned by the International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR), died on Sunday April 25, 2010 in Cotonou, Benin allegedly for lack of medical care according to his family. During his lifetime Barayagwiza perhaps epitomized the most the injustice against Rwandan Hutu refugees in the Great Lakes Region in general. His case shows how sometimes the good intentions of the International community may lead to the most horrendous human rights abuses. Following is a note written by the US based human rights organization back in 1999 on his case:
Organization for Peace, Justice, and Development in Rwanda (OPJDR)
Arusha
11.07.99
Jean Bosco Barayagwiza was ordered free by the Appeals Court's decision at the International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR).
Several organizations and individuals seeking justice around the World hailed the decision. The Organization for Peace, Justice, and Development in Rwanda (OPJDR) would like to underscore the fact that this decision was overdue. But above all, The OPJDR calls on the international community and other individuals to focus more on justice, than on individual cases. As a matter of fact, beyond Jean Bosco Barayagwiza's cases lie many more cases of Rwandan people being illegally detained , some being persecuted, tortured, or killed.
The release by the Appeals Court on procedural grounds closes the case against Jean Bosco Barayagwiza in the ICTR. Since the ICTR is the sole independent tribunal set up to prosecute crimes committed by both the former and current regimes in Rwanda, Barayagwiza should be free from any other prosecution on the subject matter. In fact, although the Appeals Court directed that he be returned to Cameroon, Jean Bosco Barayagwiza cannot be prosecuted there or anywhere else if the international law is applied and his human rights are respected. The ICTR supersedes any other tribunal, local or international, regarding the crimes under prosecution in Arusha.
The case of Jean Bosco Barayagwiza has uncovered a can of worms of the injustice against Rwandans. At Arusha, most of the detainees were illegally arrested and abusively charged. Furthermore all the 150,000 prisoners in Rwanda were illegally arrested and have spent five years in detention without clear charges -if charges at all, trial, or prospect of trial.
Despite these unprecedented grave Human Rights violations by the current Government of Rwanda, the ICTR has allowed the involvement of the Government of Rwanda in its daily and strategic operations by appointing a Representative of that government in Arusha.
The OPJDR believes that the guilty must be tried and punished. However, as the statutes and laws creating the ICTR clearly stipulate, the guilty comes from both sides of the conflict. These sides include the current government of Rwanda.
But, most importantly, the innocent must be given justice. The 150,000 prisoners of Rwanda must be freed since they cannot get any form of justice from a government accused of the same crimes. Instead of justice, as reported by several international news organization "(they are) kept in prisons for more than five years without trial. These Rwandan prisons have arguably become the most crowded, most dangerous, and most inhumane prisons in the World. Hundreds of thousands of people are held in truck containers, disused factories, old bathrooms, wet or leaking dungeons, or anywhere things can be confined. Crowded cells serve as toilets, sleeping, and living rooms. Prisoners are regularly tortured. Thousands have lost limbs, developed skin diseases, or caught recurrent or terminal illnesses."
Only those with clear and sufficient charges should be prosecuted, not in Rwanda, but by the ICTR. The ICTR, if it sticks to its own statutes, rules, and regulations, is capable of trying all the suspects. No other government can legally try crimes not committed on its own territory.
The OPJDR hopes that the release of Mr. Jean Bosco Barayagwiza has opened the floodgate of justice for all Rwandan detainees around the World, and for all Rwandans in general.
For the Organization for Peace, Justice, and Development in Rwanda (OPJDR).
Felicien Kanyamibwa, PhD.
Coordinator.
The Organization for Peace, Justice, and Development in Rwanda is a non-political, non-profit organization of Rwandans and friends of Rwanda.
FRENCH:
Pour une diffusion immédiate
Jean Bosco Barayagwiza : un modèle parfait de l’injustice au Rwanda
(Arusha, 7 Novembre 1999).
Jean Bosco Barayagwiza a été libéré sur ordre de la Cour d’Appel du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).
Plusieurs organisations et personnalités éprises de justice dans le monde ont approuvé et salué la décision.
L’Organisation pour la Paix, la Justice et le Développement au Rwanda voudrait souligner, en le déplorant, le fait que la décision ait été prise avec beaucoup de retard. Néanmoins, l’OPJDR en appelle à la Communauté Internationale et aux personnalités concernées de près ou de loin par la tragédie rwandaise pour qu’elles se préoccupent plus de la justice que des cas individuels. En effet, en dehors du cas de Jean Bosco Barayagwiza, il est à déplorer de nombreux autres cas de rwandais détenus illégalement, certains persécutés, torturés et d’autres tués.
La sentence de libération prononcée par la Cour d’Appel à cause du vice de procédure met fin à la détention illégale de Jean Bosco Barayagwiza par le TPIR. Etant donné que celui-ci est la seule juridiction indépendante créée pour poursuivre les crimes commis par l’ancien régime et le nouveau régime du Rwanda, Barayagwiza devrait être totalement libéré et ne devrait faire l’objet d’aucune autre poursuite pour les mêmes chefs d’accusation.
Même si la Cour d’Appel a ordonné qu’il soit remis aux autorités du Cameroun, Jean Bosco Barayagwiza ne peut être poursuivi dans son pays d’accueil (dont les tribunaux l’avaient d’ailleurs innocenté), ni dans aucun autre où la loi internationale est appliquée et où les droits de l’homme sont respectés.
Le TPIR se substitue parfaitement à n’importe quel autre tribunal, national ou international en ce qui a trait aux crimes couverts dans le mandat dévolu à la juridiction internationale d’Arusha.
Le cas de Jean Bosco Barayagwiza a mis à nu le système véreux et ignoble de l’injustice appliqué contre une partie de la population rwandaise.
A Arusha, la plupart des détenus ont été arrêtés dans la pure illégalité. Pis encore, plus de 150 000 prisonniers ont été illégalement arrêtés au Rwanda et ils ont passé plus de 5 ans en détention sans chefs d’accusation clairs, -et quand ils existent-, sans perspective de jugement.
Malgré cette situation catastrophique de violation de droits de l’homme par le gouvernement rwandais, le TPIR a autorisé délibérément l’implication de ce même gouvernement dans ses opérations stratégiques et quotidiennes en acceptant la désignation de son représentant à Arusha. Cet événement survenu le mois dernier a été dénoncé par l’OPJDR et d’autres organisations de défense des droits de l’homme.
Dans la tragédie rwandaise, OPJDR espère que les coupables seront jugés et punis. Comme la Convention portant création du TPIR et les statuts le régissant le stipulent clairement, il y a des coupables dans les deux parties au conflit, donc aussi dans le gouvernement rwandais en place à Kigali. Dès lors, il devient très important que la justice soit rendue en faveur de toutes les victimes du conflit rwandais, toutes les ethnies confondues. Les 150.000 détenus au Rwanda doivent être libérés dès lors qu’ils ne peuvent espérer aucune justice de la part d’un gouvernement lui-même accusé des mêmes crimes.
Comme cela est rapporté par plusieurs organisations internationales d’information, au lieu de rendre justice, le gouvernement les garde en prison pendant plus de 5 ans sans jugement. Il est connu de tous que les prisons rwandaises sont pleines à craquer, qu’elles sont les plus insalubres et les plus dangereuses du monde. Des dizaines de milliers de gens sont emprisonnés dans des containers, des usines désaffectées, de vieilles salles de bain, des cachots humides avec infiltration d’eau, et partout où l’on peut emmagasiner des objets et jeter des saletés. Des cellules bondées servent en même temps de chambres et de toilettes. Les prisonniers sont torturés et des milliers parmi eux ont perdu des jambes et/ou des bras. Ils développent des maladies de la peau et en attrapent d’autres, mortelles.
Seuls les prisonniers reconnus coupables de crimes devraient être poursuivis, non pas au Rwanda mais par le TPIR. Si le Tribunal International d’Arusha se réfère strictement à ses statuts, règles et procédures, il aurait la capacité de juger tous les suspects.
OPJDR espère que la mise en liberté de Mr. Jean Bosco Barayagwiza jette les bases solides pour une justice pour tous les rwandais, et en particulier en faveur de ceux détenus illégalement dans le monde entier.
Pour l’Organisation pour la Paix, la Justice et le Développement au Rwanda (OPJDR),
Dr. Felicien Kanyamibwa
Coordinateur
L’Organisation pour la Paix, la Justice et le Développement au Rwanda (OPJDR) est une organisation apolitique, sans but lucratif regroupant des rwandais et des amis du Rwanda.
Barayagwiza, Victim of Injustice
Monday, April 26, 2010